Hirak – الحراك

Hirak – الحراك | Le mouvement du 22 Février

Hirak ou mouvement, telle est l’Algérie que j’ai vue courant mars 2019. Les choses bougent ! Pourtant elles sont restées d’apparences figées durant plusieurs années. Je suis retourné en Algérie pour un reportage photo entre janvier et février et rien ne laissait présager à ce Hirak. Beaucoup de mes amis me demandaient comment était accueillie la possibilité d’un 5° mandat, je disais c’est calme, ça m’a l’air calme. Puis le 22 février vint, avec cette vague de protestations et ces marées humaines dans les rues et les boulevards de la capitale ainsi que bien d’autres villes algériennes. C’est à ce moment où je me suis dit faut que j’y aille ! en attendant j’ai eu deux dimanches sur Paris place de la république où j’ai pris mon mal en patience.

Arrivé sur Alger début mars pour couvrir un salon, je me fais stopper à l’aéroport par les autorités qui voulaient saisir mon matériel photo. C’était prévisible, je ne suis pas journaliste leur disais-je, chose qui est vraie, n’ayant pas de carte de presse et surtout j’étais en mission pour une entreprise algérienne. Il ne voulait rien savoir au début. Après deux heures de négociations et après qu’ils aient vu sur mon site et mes comptes de réseaux sociaux que je n’étais vraiment pas journaliste j’ai enfin pu rentrer chez moi.

La tension était palpable à la sortie de l’aéroport, le ton était donné ! Je suis allé chez ma famille, tout en étant inquiet de la situation, nous avons tous l’image du printemps arabe et des pires cas de figure qui se sont imposé à certains pays. Nous avons aussi bien en mémoire la suite malheureuse des événements d’octobre 1988… Le vendredi 8 et le 15 mars je suis allé marcher sur Alger pour voir de mes propres yeux cette révolution du sourire. Hommes, Femmes et enfants dans une ambiance festive et avec le sourire et surtout beaucoup de civisme étaient au rendez-vous. Une révolution pacifique était en train de se produire. Tantôt un grand sourire sur mon visage tantôt les larmes aux yeux d’émotions.

Je laisse place aux photos elles en disent plus que mes mots.