Mounia Bensaid

Peintre par vocation et volonté personnelle d’exprimer des sentiments et sensations autrement que par la parole, Mouna Bensaid, originaire de Tanger, ses dernières œuvres marquées au sceau de la Femme, qu’elle soit sublime, éplorée, absente, omniprésente, nue, couverte, offerte ou pudique.

J’étais présent lors de son vernissage à Paris dans la galerie Rosenberg au 21 rue La Boétie à Paris en 2015 pour couvrir l’événement. Sur ces photos vous pouvez voir les œuvres de Mouna Bensaid où la Femme souffre, rit, pleure, domine, commande ou subit, mais elle est, à chaque fois, dans sa beauté hiératique, à chacun de ses « états d’âmes » qui font de ses tableaux des œuvres magistrales…

La femme par Mouna Bensaid

Dépasser l’adversité, faire taire la souffrance, aller au-delà des convenances et imposer l’altérité : celle d’une femme, multiple, kaléidoscopique et ambiguë ….

La quête picturale de Mouna Bensaid raconte cette plongée dans les abysses de la douleur intime puis la remontée vers la lumière . Chaque œuvre, dans une approche scénarisée, s’exprime autant par ce que la cadre dit d’explicite que par les mystères du haut champ . Et il faut se garder de l’évidence du sens et de la représentation .

Les apparences sont toujours trompeuses. C’est alors que la femme est enchaînée qu’elle est ivre de liberté. C’est quand elle s’affiche en majesté qu’elle semble la plus fragile. C’est dans la nudité qu’elle se protège, dans la froideur du marbre qu’elle sculpte sa sensualité, derrière les parures qu’elle cache son désarroi et lorsqu’elle semble minauder, elle est laplus inquiétante.

La femme de Mouna Bensaid est brisée et résiliente, enchaînée et conquérante, pure et souillée, écartelée et totémique, vaincue et violente. Qu’on ne s’y trompe pas : il n’a pas là trace d’une sensibilité dite féminine, surtout pas de mièvrerie, mais une volonté indestructible, une efficacité onirique presque brutale, une redoutable force d’expression.

Ce qui pourrait être lu comme le manifeste d’une féminité arabe insoumise est avant tout une œuvre libre, hors normes, hors modes, hors discours, venue des tréfonds et foncièrement rebelle. (Source:Babelfan)