Manifestation du 1er Mai 2019

Les photos de la manifestation du 1er Mai 2019 à Paris

Pour la manifestation du 1er mai 2019, je suis resté sur Paris pour prendre la température et … c’était chaud. Avant même le début de la marche prévue à 14h30 les échauffourées avaient déjà éclaté non loin de la brasserie la rotonde, qui d’ailleurs était surprotégée due à sa symbolique. Entre Montparnasse et Vavin, Syndicats, Gilets Jaunes et Black blocs étaient là, rassemblés. En face des Compagnies de CRS et Gendarmes avec des renforts de la BAC de Paris essayés d’isoler les black blocs du reste du cortège. La stratégie des forces de l’ordre avait évolué depuis l’arrivée du nouveau préfet de police. Ils allaient au contact. Les manifestants les plus radicaux équipés de protection y allaient aussi.

Des heurts avant même le départ

Une pluie de projectiles s’abattait sur les forces de l’ordre qui ripostaient à coup de gaz lacrymogènes et LBD. Après avoir été gazé une deux fois j’avais bien senti que mon sérum physiologique n’aidait pas tant que ça. Je suis allé faire un tour chez les #StreetMedic pour goûter à leur cocktail bien plus efficace ! D’ailleurs plus tard quelques-uns m’avaient raconté que leur matériel de protection leur était confisqué par les forces de l’ordre. D’ailleurs moi non plus je n’avais pas de protection de peur de me les faire confisquer, un CRS m’avait conseillé d’en porter si je voulais travailler en sécurité. Le souci c’est que sans carte de presse ni de statut je risquais la saisie…

De Montparnasse à la place d’Italie

Je suis allé me reprendre mon souffle plus loin, puis j’ai suivi le cortège c’était un peu plus calme je découvrais le dispositif policier déployé tout au long du parcours. à chaque rue une équipe était là pour éviter aux manifestants de dévier de l’itinéraire prévue. Vers l’hôpital Val de Grâce, un groupe de trois personnes vêtues de noir étaient posés à terre adossée a un kiosque. Puis soudain, une quinzaine de CRS leur sont tombés dessus, les embarquant.

Plus loin, j’ai croisé Robert un photographe Américain qui m’a raconté qu’il s’était fait molester par les forces de l’ordre à en tomber dans les pommes. Il s’était vu confisquer ses protections plus tôt dans la journée. Vêtue de noir pour mieux se faire accepter des Black Blocs les CRS l’ont pris pour cible. Il faut dire qu’ils ne faisaient pas tout le temps la différence. Mais si j’ai pu échapper à de nombreux coups de matraques grâce à mes jambes.

Le chaos à la place d’Italie

Je suis arrivé au commissariat du XIII° arrondissement, il était gardé par les gendarmes. Des barricades délimité un périmètre assez large. ça n’a pas empêché l’affrontement. Je suis passé une première fois c’était assez calme. J’y suis retourné 5 Min plus tard. Une scène de guerre se passait sous mes yeux. Pieds avant sur les barrières, jets de pierres, pétards et autres feux d’artifice pleuvaient sur les forces de l’ordre, qui ripostaient avec jets de gaz lacrymogènes, LBD et grenades à décentrement et aussi des pierres et ce qui passaient sous leurs mains. Un chaos où ma visibilité s’est vue réduite. Se positionner prés des forces de l’ordre m’exposais aux projectiles des manifestants. Me positionner près de manifestants m’exposais au gaz et aux LBD. Un débris de pétard m’a touché sous l’œil et là je me suis dit: les protections ! J’ai pris des clichés mais gêné par les gazes je n’ai pas pu tenir longtemps. Je suis revenue à la charge plusieurs fois, mais la troisième ou la quatrième fois a failli me coûter cher. Je suis resté entre les deux fronts et j’ai couru à la dernière minute pour avoir la photo que je voulais prendre.

Des nuages de gazes lacrymogènes

J’ai dû traverser un nuage de gaz qui m’a étouffé a en cracher mes poumons plus loin après une course interminable et les yeux pratiquement fermés. épuisé je cherchais les médics mais je ne voyais plus rien et étouffé je suis allé me poser là où ça avait l’air d’être calme sauf que ça chargeait de partout, ça matraqué dans tous les sens. Moi qui faisais confiance à mes jambes, je ne pouvais plus bouger après cette décharge d’adrénaline, mes jambes de tremblé. J’ai levé mes bras en l’air avec mon appareil photo à la main. Ils m’ont épargné, d’autres à terre, étaient moins chanceux que moi…

Telle une arène

J’étais bloqué à la place d’Italie pendant quelques heures, les forces anti-émeutes n’ont laissé personne sortir de la place. Sauf les détenteurs de carte de presse et ceux qui habité juste derrière dans le quartier.

D’ailleurs des personnes entraient sur la place et se retrouvaient coincées, comme des touristes qui ne se rendaient pas compte de ce qui se passer. En effet la RATP avait bien fermé certaines stations de métro mais pas place d’Italie à ce moment-là. Les passagers se retrouvaient débarqués sur la place et n’avaient plus où aller et ne pouvait plus rentrer dans le métro non plus.

Telle une arène, la bac et les voltigeurs chargés et tentaient de faire des percés dans les groupes qui se formaient attaqués puis se dispersaient.